Vision du monde contemporain
Lumière, froideur, reflets de notre univers
Quelle grande énigme que l’homme contemporain,
un étrange animal, mi bon et mi pervers
qui noie au mirage des phares son chagrin.
La poule au pot ne boudait que les dimanches
Dans les années engraissées de superficiel,
Aujourd’hui il fait maigre, les nuits sont blanches.
Le passé nous laisse un futur sacrificiel…
Il faut aller avec et non contre le vent,
Il n’y a pas de place pour les malades,
et pas de temps pour accompagner les mourants.
La compassion est déclarée rétrograde.
Les vieillards s’excusent d’oser encore vivre,
et pour leur part, les jeunes hésitent à commencer !
Le monde est sourd, l’important est de poursuivre,
Les usines consomment la chair et de l’acier.
Les affiches montrent des gens rieurs, heureux,
et pourtant personne ne sourit dans les rues
Juste des visages las, des regards fiévreux
Le cheval n’est pas bien gai devant sa charrue…
Ce monde est affamé , il est insatiable
Il dévore tout ce qui ne lui correspond pas,
plus aucun Dieu, il ne reste que le diable,
pas d’autre évasion promise, que le trépas.