Chopin

Publié le par Mathéo

 
Texte d'Emile Nelligan

Fais, au blanc frisson de tes doigts,
Gémir encore, ô ma maîtresse !
Cette marche dont la caresse
Jadis extasia les rois.

Sous les lustres aux prismes froids,
Donne à ce coeur sa morne ivresse,
Aux soirs de funèbre paresse
Coulés dans ton boudoir hongrois.

Que ton piano vibre et pleure,
Et que j'oublie avec toi l'heure
Dans un Eden, on ne sait où...

Oh ! fais un peu que je comprenne
Cette âme aux sons noirs qui m'entraîne
Et m'a rendu malade et fou !

Publié dans Textes

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L
Superbe texte Bon week-end
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M
<br /> oui je l'ai beaucoup aimé en découvrant cet auteur.<br /> <br /> <br />
S
Ce poème très beau est correspondance, celle de l'instrument avec l'âme qui l'écoute. Je me sens toute entière dans l'avant dernier tercet, "que j'oublie l'heure dans un Eden on ne sait où...". Bises Mathéo.
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M
<br /> bises ma Sido<br /> <br /> <br />
J
Mathéo,dans un autre registre, j'ai regardé Ray cette semaine ! The genius !bonne journée.Joël.
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M
<br /> j'ai beaucoup aimé le film<br /> <br /> <br />
P
Pourquoi les artistes sont ils toujours aussi tourmentés ???Bonne journée chez toi .
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M
<br /> trop de sensibilité.<br /> bon dimanche à vous deux<br /> <br /> <br />
P
Mélancolique et BEAU, merci Mathéo
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M
<br /> merci à toi de ton passage<br /> <br /> <br />