On entend le marais pleurer souvent
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Ce n’est pas si mal d’être un canard après tout
pensait le caneton en suivant sa mère.
On peut s’amuser, il ya des jeux partout
On croise des oies, ce sont de vraies commères !
A la nuit venue, on nage au clair de lune,
on joue à cache-cache avec tous les reflets,
Sur les rives, on trouve parfois fortune,
là, ou les pécheurs avaient posé leur filet.
Souvent de braves gens nous apportent du pain.
Ce sont nos amis, nous leur faisons confiance.
On fait mine de se battre avec les copains,
mais on bâtit déjà nos futures alliances.
Le jeune canard voit s’approcher l’être humain,
il court vers lui, il se dit voila le diner,
il ne voit pas ce que l’homme tient dans les mains,
Le fusil tonne, le canard meurt étonné…
Sur la rive, on voit encore un peu de sang,
et quelques plumes se dispersent sous le vent.
Le chasseur a emporté le pauvret innocent.
Depuis, on entend le marais pleurer, souvent.