textes

Mais à quoi peut bien servir la poésie? s'exclama un gamin agacé par sa récitation. Pourquoi avoir à travailler, c'est une hérésie Alors qu'on pourrait profiter du soleil, tel un papillon, Satané bouquin, bien trop austère! j'aimerais mieux m'amuser dehors!...

Je suis un enfant de la lune Effrayé par le brio du soleil Je suis un enfant de la lune Que seule la nuit émerveille J’ai besoin de sa magie de son mystère De tous ses songes et de ses mirages Sa profondeur m’est salutaire M’écartant toujours du naufrage…...

Tel un peintre tu ajoutes des couleurs à ma vie de ta palette tu réveilles mon cœur endormi, tu redessines mes crépuscules, mes aurores, et par ta seule présence tu les colore

Plus grand ! Je vous l’être enfant Pour me sentir libre, Trop gourmand de vivre… Plus vieux ! Adolescent, j’étais envieux De tous les gens plus âgés Je voulais tout diriger… Plus tard ! Ne jamais être en retard, Toujours aller au devant, Ma vie fut un...

Il y a si longtemps que j’ai perdu ma route Que je navigue à travers les récifs de mes doutes. Aujourd’hui je pressens l’inévitable naufrage, Je m’éloigne inexorablement du large. J’arrive au point de non retour de mon existence. Je me cache sans cesse...

La jambe d’une lettre B mal tracée Se brisa dans le cahier d’un écolier. Elle tenta alors de tenir sa place Mais tous ces efforts furent inefficaces. La nuit venue, elle partit en clopinant Pour l’hôpital des lettres, avoisinant. Elle y vit des B, des...

A l’orée d’une mystérieuse foret, Où la nature a gardé sa beauté originelle, Où les grands arbres gardent leurs secrets, Elle s’abrite d’une fleur en forme d’ombrelle. Ses mélodies sont celles des oiseaux, Ses symphonies sont composées par le vent, Ses...

D'Alphonse de Lamartine. Sur les ruines de Rome. Un jour, seul dans le Colisée, Ruine de l'orgueil romain, Sur l'herbe de sang arrosée Je m'assis, Tacite à la main. Je lisais les crimes de Rome, Et l'empire à l'encan vendu, Et, pour élever un seul homme,...

Texte d'Emile Nelligan Fais, au blanc frisson de tes doigts, Gémir encore, ô ma maîtresse ! Cette marche dont la caresse Jadis extasia les rois. Sous les lustres aux prismes froids, Donne à ce coeur sa morne ivresse, Aux soirs de funèbre paresse Coulés...

Et si ce n’était qu’un rêve très noir, Juste un horrible cauchemar… Si j’allais, ce matin au réveil A l’heure où se lève le soleil, Te trouver là, près de moi. Quel serait, alors, mon émoi ! Nous irions nous assoir autour d’un petit déjeuner En nous chamaillant,...