Alphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine (1790 †1869)
Poursuivons notre voyage dans ce début du XIX ème siècle, si proche de nous et si vibrant de son activité artistique.
Nous laissons Monsieur de Chateaubriand pour rencontrer Monsieur de Lamartine.
Laissons de côté ses pérégrinations politiques pour ne s’intéresser qu’à son génie littéraire.
Il serait bien évidemment de bon ton de parler du très célèbre ‘Lac » tiré des méditations poétiques et inspiré par Julie Charles, mais je préfère vous proposer deux courts extraits de poèmes que j’aime tout autant.
Le premier extrait
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.
L’automne
Le second extrait
Pendant que l'âme oubliait l'heure
Si courte dans cette saison,
L'ombre de la chère demeure
S'allongeait sur le froid gazon;
Mais de cette ombre sur la mousse
L'impression funèbre et douce
Me consolait d'y pleurer seul :
Il me semblait qu'une main d'ange
De mon berceau prenait un lange
Pour m'en faire un sacré linceul !
La vigne et la maison